Nouvelle année, nouveau job : les comportements à adopter dès les premières semaines

L’été fut agréable, riche d’aventures balnéaires et de voyages exotiques, et vous vous préparez désormais à quitter votre cocon estival pour initier une nouvelle « aventure professionnelle ». Quel euphémisme. Les aventures, jusqu’à présent, c’était un trek en Abkhazie, un tour de l’Inde, ou un flirt avec votre voisin(e) de plage. Pourtant, septembre arrive à grands pas, et il faut désormais se préparer à de nouvelles « aventures ». La belle affaire.

Pourtant, vos faits et méfaits professionnels pourront être tout aussi excitants, et présenteront l’avantage d’être rémunérés – à la différence de vous journées passées à lézarder sur un rocher. Alors cessez donc de vous lamenter sur l’impossibilité de retenir cet été fugace, le temps ne suspendra pas son vol –  pour vous en revanche, professionnellement, sky is the limit !

Très bientôt, vous commencez donc un nouveau travail. Ex-étudiant, ex-chômeur, ex-freelancer ou ex-employé, peu importe : une nouvelle vie commence pour vous. De nouveaux enjeux, des défis inédits, des rencontres, en somme tout un monde qui s’ouvre à vous. Or, à l’instar d’une rentrée scolaire, une rentrée professionnelle est un moment crucial lorsqu’on se lance dans un nouveau travail. Septembre constitue toujours un moment symbolique fort où l’on peut se réinventer en se fixant de nouveaux objectifs. L’enjeu, dans le cadre d’un nouveau job, est démultiplié car votre intégration constitue également l’occasion de comprendre les dynamiques en présence, de voir ce qui est attendu, explicitement et implicitement, à votre poste, et, en toute simplicité, de démontrer en un laps de temps restreint que vous êtes fait pour le job. C’est pourquoi, dès les premières semaines dans ce nouvel environnement de travail, il est crucial de poser vos marques. La première impression, vous le savez, est indélébile. Qui plus est, l’attitude que vous adopterez à l’aune de cette nouvelle vie professionnelle pourra non seulement jouer sur le degré de satisfaction de vos supérieurs, mais surtout déterminer votre propre performance dans le travail en question. Alors, à l’œuvre.

« Pourquoi me mettre la pression dès le début alors que j’ai tout mon temps (CDI, quand tu nous tiens), pour faire mes preuves ? »

Vous devrez veiller, dès le début, à être efficace, fiable et sympathique. L’adrénaline des premières semaines aidant, vous pourrez sans difficulté poser les jalons d’une performance que vous n’aurez cesse d’améliorer par la suite.

Avant tout, faites-le pour vous-même. En étant bon dès le début, tant dans le pan opérationnel qu’humain de votre nouveau poste, vous déterminez un standard qui vous servira de référence. Certes votre performance est vouée à s’améliorer avec le temps, mais en partant avec de bonnes bases, vous mettez toutes les chances de votre côté pour être d’autant meilleur par la suite.

Par souci de réalisme, faites-le aussi pour les autres. Vous n’êtes pas, malheureusement, votre seul juge, mais une foule de collègues, de patrons et de clients sera également là pour évaluer votre valeur au travail. Or, on en fait l’expérience lors de ses études, nous sommes parfois inclinés à nous conformer à l’idée que les autres se font de nous. Dès lors, en adoptant dès le début de votre nouvel emploi une attitude irréprochable, vous donnez l’image d’un employé énergique et motivé, à laquelle vous aurez le loisir de vous conformer par la suite, pour le plus grand bonheur de tous.

Comprenez que vous êtes évalué, et mettez-y des formes

On ne vous le dira pas, et ça n’en sera pas moins vrai. Durant les premières semaines de votre nouveau travail, on vous juge. Constamment. Tout le monde, du réceptionniste à votre patron. Alors, ne négligez pas les petits détails qui feront mouche.

  • Soyez ponctuel. Oui, c’est évident. Non, tout monde ne l’est pas pour autant. Inutile d’arriver avant même les équipes de nettoyage, mais il est hors de question de traînasser, de prendre des pauses de trois heures au déjeuner, ou de piquer un sprint vers la sortie dès qu’il paraît acceptable de disparaître.
  •  Soyez sympa. Ce n’est pas la partie la plus compliquée, et pourtant elle facilitera votre intégration au sein d’une nouvelle équipe. Être à l’écoute, souriant, s’intéresser aux autres et ne pas être trop autocentré, autant de détails qui feront de vous un collègue apprécié.
  • Restez vigilant à la façon dont vous parlez de vos expériences antérieures. Il est mal vu de casser du sucre sur le dos de ses anciens employeurs sitôt que l’on change de travail, cela ne donne pas l’image d’un collègue fiable et intègre.
  • Soyez à l’écoute. Comprenez la culture de l’entreprise, le dress code, les modes de communication à privilégier, etc. Par exemple, si les membres de votre équipe s’échangent des informations sur Slack dans des messages riches en émoticônes, inutile d’employer le mail incluant le top management en cc à tors et à travers – et inversement. En vous rendant accessible auprès de vos nouveaux collègues, vous devenez un tiers de confiance, et un élément présentant l’avantage d’être à la fois sympathique et opérationnel.
  • Montrez que vous êtes motivé. En synthèse, soyez proactif, comprenez ce que l’on attend de vous, (tout en gardant à l’esprit que les attentes sont à géométrie variable en fonction de vos collègues : votre CTO n’attendra pas les mêmes choses que votre CFO, il est important de hiérarchiser entre les personnes à qui vous devrez rendre des comptes), et n’hésitez pas à communiquer. Rassurez votre patron : en vous engageant, il fait un pari, et il attend légitimement d’être satisfait et rassuré par votre travail. Sans nécessairement l’inonder d’informations inutiles, n’hésitez pas à le tenir au courant de votre to-do, à poser des questions, etc.

Posez les fondations sur lesquelles vous établirez un track record solide

Les premières semaines ne sont pas cruciales uniquement parce qu’elles vous permettent de faire bonne impression. Elles vous donnent surtout l’occasion de poser les fondations sur lesquelles vous élèverez votre performance au pinacle des track records enregistrés par votre nouvelle entreprise.

Dès lors, vous devez impérativement faire preuve de synthèse dès le début de votre activité. Vous devez comprendre ce que chaque partie attend de vous, déterminer de quelle façon, à très court terme et à plus long terme votre efficacité sera mesurée, et calculer la façon optimale de répartir vos efforts. Cela implique un réel effort de fond, afin de comprendre ce qui fait l’ADN de l’entreprise dans laquelle vous avez vocation à vous enraciner, et surtout de développer tôt une vision de la façon la plus bénéfique dont vous pourrez l’impacter.

Pour ce faire, un remède simple est de fixer trois types d’objectifs :

  • avec vos supérieurs, ceux sur lesquels vous serez évalués ; vous n’aurez pas nécessairement votre mot à dire sur l’ensemble des critères, mais il est important que vous compreniez ce que l’on attend de vous tout autant que ce qui est réalisable afin que vous vous engagiez sur une performance qui soit à la fois réaliste et ambitieuse ;
  • vis-à-vis de votre poste : à court terme, ce sont peut-être les plus excitants. Par exemple, un objectif relatif à votre poste peut être d’apporter une bonne idée par semaine, qui soit argumentée, méthodique et réalisable. En étant proactif de la sorte, vous devenez plus maître de votre destin, et vous participez de façon personnelle, créative et impactante au développement de l’entreprise en question ;
  • avec vous-même : ces objectifs sont parfois plus confidentiels, mais il faut que vous sachiez pourquoi vous êtes là, et ce que vous voulez réaliser, indépendamment des objectifs de l’entreprise s’il le faut. En effet, un bon employé étant un employé épanoui, il sera bénéfique pour tous que vous identifiez ce qui pour vous fera sens dans ce nouveau travail.

 En synthèse, vos premières semaines seront riches car à l’excitation de commencer un nouveau travail s’ajoutera l’impératif, pour vous-même et votre employeur, de déterminer quelles seront la vision et les pratiques qui rendront votre participation bénéfique pour tous. Soyez motivé mais utilisez à bon escient la distance critique que vous aurez en arrivant. Soyez proactif sans omettre de comprendre ce que l’on attend de vous, explicitement ou non. Sympathisez avec vos collègues, et profitez-en pour identifier ceux dont vous voudrez vous inspirer, et avec lesquels vous aurez le plus de plaisir à travailler. Maintenant, époussetez les derniers grains de sable qui vous collent aux pieds, et lancez-vous.