Dépression au travail: Le principe de causalité


De nos jours, la polyvalence est l’un des critères déterminants pour avoir de bons résultats et garder son boulot. Cadres et ouvriers se retrouvent donc sur plusieurs fronts à la fois. De multiples tâches leurs sont assignées. Pour chacune d’elles, une réactivité optimale est exigée.


Que le salarié soit en CDD, CDI, ait un statut de travailleur intérimaire, ou soit fonctionnaire, la multiplication des tâches conduit à l’augmentation du risque d’affections. Et, partant, d’accidents du travail. Tôt ou tard, une personne sous pression permanente finit par craquer. Un boulot trop absorbant entraîne un déséquilibre total dans la vie d’un individu.
Les changements permanents, auxquels les travailleurs font face, n’arrangent pas non plus la situation. Les personnes qui souffrent de dépression au travail ressentent une absence de reconnaissance par leur hiérarchie quant aux difficultés inhérentes à leur poste. Elles font face à des contradictions. Comme, par exemple, satisfaire un client tout en lui consacrant le moins de temps possible.


L’ensemble des mutations économiques que subit le monde actuel oblige les travailleurs à vivre avec un degré élevé de stress au quotidien. Les facteurs aggravants sont la globalisation des marchés. La compétitivité accrue. Le développement des technologies de l’information. La précarité. Enfin, l’insécurité de l’emploi.


L’augmentation de la charge de travail est le principal facteur de vulnérabilité. À cela, s’ajoute le manque d’autonomie dans l’exécution des tâches. Et aussi, le manque d’estime de la part des supérieurs hiérarchiques. Ou de l’employeur. Enfin, une communication insuffisante, ou dysfonctionnelle.