L’ego, votre ami et votre ennemi dans votre vie professionnelle
Selon les cas, vous devez encourager votre égoisme pour améliorer votre confiance en soi, et dans d’autres situations vous en méfier. L’ego, un ami qui vous sert ou un ennemi qui vous nuit dans votre travail.
Confiance et compétence
Ce n’est pas être égoïste que de savoir que vous êtes bon dans votre job. Vous le seriez si vous n’aviez pas les compétences que vous prétendez avoir avec assurance, et il serait tout aussi préjudiciable pour votre travail de minimiser vos qualités.Développer votre ego à sa juste valeur, c’est croire en vous-même et faire confiance à votre capacité d’engagement pour réussir. Si vous ne croyez pas en vous-même, qui croira en vous ? Souvent la maîtrise de votre métier vous donne assez d’expérience pour savoir que vous êtes un bon professionnel dans votre activité.
Le leadership exige des décisions
Le dirigeant, même s’il n’est pas sûr de lui doit savoir surmonter et sacrifier son propre sentiment d’insécurité pour défendre les intérêts du groupe et de l’entreprise. L’avantage du bon ego, c’est de vous rappeler que vous êtes en charge d’une responsabilité, de protéger votre équipe et de prendre les bonnes initiatives.Parfois un leader fort qui dit ce qu’il faut faire sauve la situation. Si vous avez la compétence et l’intelligence des bonnes décisions, votre ego inspirera les autres. Celui qui a peur ou doute ne fait pas un bon leader.
L’illusion peut sauver une situation
Nombreuses sont les grandes innovations venues de «fous», avec souvent un égo hypertrophié, condition nécessaire à leur innovation. Les gens ont beau dire que ce n’était pas possible, il a fallu leur égo surdimensionné, leur capacité à croire en soi hors du commun, pour réussir là où tout le monde voyait l’échec.Un développement sain de l’égo est obligatoire pour porter et réaliser votre grande vision.
Quand l’égo est l’ennemi
A contrario un égo mal maîtrisé peut vous conduire à la catastrophe. Parlez sans cesse de vous et de vos succès fera fuir les plus indulgents. Certes c’est une tendance naturelle de chacun de se rassurer en se renvoyant une image de lui positive jusqu’à en être aveuglé.Il nous arrive à tous de succomber à la tentation d’étaler un égo enflé : le meilleur moyen de dissuader votre entourage de travailler avec vous, que ce soit un collaborateur, un patron ou un client. Veillez donc tout particulièrement à ces situations.
Vous octroyer le succès à vous seul
Vous remportez le succès et ressentez le besoin de vous l’approprier. Vous oubliez tous ceux qui ont concouru à ce résultat, en entreprise le succès ne se bâtit jamais seul. La vérité est opposée : le leader attribue toujours la réussite à ceux qui l’entourent et les en gratifie.
Vous croire plus intelligent que les autres
Il vous arrive parfois de parler de vous, de votre intelligence à avoir pris telle ou telle décision, et de dire ou de sous-entendre que les autres sont stupides. Demandez-vous si un tel comportement est intelligent, éthique et généreux. N’essayez-vous pas, en vous comportant ainsi, de vous convaincre vous-même. Vous prenez de gros risques, vous vous fermez aux avis ou aux idées des autres, vous tuez dans l’œuf toute volonté de dialogue et faites le vide autour de vous. Un homme seul est souvent en mauvaise compagnie.
Vouloir tout contrôler
Vous estimez dans certains cas que la meilleure solution est de faire vous-même, et frustrez ainsi vos collaborateurs. Vous aimez contrôler, vous vous montrez maniaque du contrôle, micro manager. Vous déniez ainsi toute confiance aux autres et affichez votre incapacité à déléguer, former, coacher, donc à faire votre job.Ne pas faire confiance est souvent le signe d’un manque de confiance en soi.
Parler plus qu’écouter
Ou si vous écoutez, c’est vous-même. C’est de notoriété publique : chacun aime parler de lui. Tout le monde le sait : pour être intéressant il faut être intéressé, pourtant combien de fois se surprend-on à se mettre au centre d’une conversation par une histoire personnelle, à titrer la couverture à soi.Attention, vous n’écoutez pas, ce qui est mauvais pour un manager et un dirigeant dont la réussite repose justement sur sa capacité d’empathie.
Il faut savoir où mettre le curseur : trop confiant vous fait paraître égoïste, égocentrique voire narcissique, vous sous-estimer vous empêche de réussir par manque de confiance en soi qui démobilise les autres. Pour utiliser son ego au mieux, la solution s’appelle humilité, recul par rapport à soi-même, ambition saine et intelligence des situations.