Démission : ce que vous devez faire pour la réussir
Rassurer votre patron :
Votre patron peut être pris au dépourvu. Restez aussi calme et digne que vous le pouvez et préparez-vous à ses questions. Il veut savoir dans quelle entreprise vous allez travailler, le poste que vous occuperez et les raisons qui vous amènent à le quitter. Assurez-le de votre engagement jusqu’au dernier jour et même après pour faciliter le travail de celui qui va vous succéder. Votre patron peut et doit devenir une référence importante pour vous, voire un client. Faites en sorte de pouvoir compter sur lui pour vous référer à votre travail auprès de lui. Votre mauvais comportement dans les derniers jours suivants se propagerait via les réseaux et plomberait votre avenir.
Au lieu de régler vos comptes, dîtes du bien :
Vous avez souvent pensé à ce moment où vous pourriez vous lâcher et révéler la véritable raison de votre départ. Dans votre entretien de départ, donnez des informations positives, restez calme et diplomate et ne réglez pas vos comptes. Sauf si vous avez un problème personnel grave. Si vous voulez vous plaindre, juste pour vous plaindre, parlez-en à un ami en dehors de l’entreprise. Ce dernier entretien est une étape à réussir, n’en rajoutez pas, proscrivez les critiques et encore une fois, si vous avez besoin de vous défouler, gardez-le pour votre famille ou un copain. Si vous avez envie de lui dire – maintenant que c’est fini – qu’il est un patron terrible et détesté de tous, contentez-vous de louer son engagement et son obsession des résultats de l’entreprise qui l’amènent parfois à trop intervenir dans le travail de ses collaborateurs. Vous pouvez aussi exprimer votre satisfaction et saluer ce que l’entreprise vous a apporté. S’il vous fait une contre-proposition, étudiez-la en comparaison avec le choix que vous venez de faire, en termes de changement, risque couru, titre, salaire et avantages… et surtout des valeurs. Si vous maintenez votre décision, demandez-lui comment vous devez annoncer votre départ. Il peut vouloir le faire lui-même ou attendre que votre remplacement soit assuré.
Aider vos collègues à continuer sans vous :
Lorsqu’ils l’apprennent, ils vont être un peu déçus, ils auront des questions à vous poser et surtout des inquiétudes sur le travail supplémentaire que peut engendrer votre départ. Faites ce que vous pouvez pour assurer une transition en douceur. Sur les raisons de votre départ, donnez des explications qui ne mettent pas en cause votre patron ou l’entreprise, comme une opportunité à ne pas rater pour vous ou une meilleure organisation de votre vie entre votre job et votre famille. Partez avec votre réputation et vos relations intactes. Pour éviter les questions pressantes, vous avez intérêt à l’annoncer le plus tard possible. Juste le temps pour votre patron de se retourner et trouver une solution rapide pour vous remplacer. L’idéal – après l’avoir annoncé à vos proches collaborateurs – est d’envoyer un e-mail d’adieu juste le dernier jour, ce qui donne peu de temps aux ragots.
Si vous devez quitter l’entreprise sur le champ :
Dans tous les cas, soyez proactif, dès que possible contactez les collègues de confiance et autres mentors pour les remercier de leur aide, et fixez dores et déjà une date de déjeuner avec ceux que vous appréciez le plus. Reste le cas du patron qui exige un départ immédiat, c’est une pratique propre à l’entreprise, une exigence liée aux fonctions que vous occupiez, si vous partez chez un concurrent ou le pire des cas, il vit votre démission comme un affront, un constat d’échec de son management…
Si vous devez partir immédiatement, faites-le avec calme et vider votre bureau. Ce n’est pas toujours prévisible, sauf s’il y a eu des précédents. Si vous n’avez pas pu anticiper en vidant votre bureau progressivement, quittez votre bureau et arrangez-vous avec un collègue qui récupérera ce qui reste de vos affaires. Partir avec dignité est le meilleur départ et le plus rentable pour l’avenir.