6 conseils pour gérer son stress en entretien
Les mains moites, une boule au ventre… Qui n’a jamais ressenti ces signes de trac avant un entretien ? Une appréhension qui peut gâcher votre rendez-vous. Découvrez 6 astuces pour passer les 3 premières minutes et apprendre à canaliser votre stress.
L’entretien d’embauche est souvent une expérience éprouvante pour les nerfs. Est-ce normal, docteur ? « On ne se présente pas à un entretien d’embauche tous les jours. Or, à toute situation nouvelle, il y a une réaction de stress », répond Anne-Françoise Chaperon, psychologue et auteur du livre 100 réponses sur… le stress.
Le stress ça se travaille
Parmi les formes les plus fréquentes de stress, on retrouve la crainte de mal faire, de perdre ses moyens, de ne pas faire bonne impression, d’être moins bon que les autres candidats ou encore de devoir parler des trous dans son CV. Mais selon Stéphane Einhorn, coach spécialisé dans l’accompagnement du changement, « ces peurs renvoient toutes au problème de l’identité personnelle et à la manière dont la personne s’est construite ». Ceux qui ont été à l’aise dans leurs études et dans les situations d’examen sont généralement à l’aise en entretien de recrutement. Ceux qui ont plus de failles risquent d’être plus impactés par le trac s’ils ne se préparent pas correctement. Mais dans tous les cas, ça se travaille !
1 Préparer les 3 premières minutes
« En général, le stress dure trois minutes, après quoi on est trop concentré sur ce qu’on doit dire pour laisser de la place aux pensées négatives », indique Anne-Françoise Chaperon. Lorsqu’arrive la première question, celle qui consiste généralement à vous présenter, le niveau de stress atteint des sommets. Plus vous saurez ce que vous allez dire, plus vous aurez un sentiment de contrôle et moins vous aurez peur. Afin d’éviter un relent de stress en cours d’entretien, préparez-vous également aux questions pièges liées aux détails de votre CV ou à un parcours atypique.
2 Changer votre vision de l’entretien
Plutôt que de percevoir l’entretien comme un examen où vous serez questionné par un recruteur, pensez-le comme une occasion d’obtenir des réponses à vos questions et de vérifier que le poste et l’entreprise correspondent à votre projet professionnel. « En voyant les choses ainsi, on s’enlève de la pression et on équilibre les choses face au recruteur », explique Stéphane Einhorn.
3 Se mettre dans les conditions optimales… et respirer
Arrivez en avance, éteignez votre téléphone, concentrez-vous sur l’objet de l’entretien et respirez profondément. Selon les spécialistes, c’est dans la respiration que repose en grande partie le secret de la « zénitude ». « Le fait de s’asseoir, de caler son dos, de respirer par le ventre et de détendre les épaules fait diminuer la peur d’environ 40 % », insiste Anne-Françoise Chaperon.
4 Se concentrer sur les choses concrètes
Vous vous êtes préparé comme un chef mais avant de franchir la porte, la boule au ventre ne vous quitte pas. Concentrez-vous alors sur le bureau de votre interlocuteur, sa poignée de main, chacune de ses questions. « En se focalisant sur des choses concrètes dans le temps présent, il n’y a plus de place pour la peur », explique Stéphane Einhorn. Et si le trac persiste, quoi de mieux que de le poser clairement sur la table pour s’en débarrasser ? N’ayez pas honte d’avouer au recruteur que vous êtes légèrement stressé. En plus de rendre votre stress moins encombrant, cela incitera peut être votre interlocuteur à prendre ce facteur en compte.
5 Etre soi-même
En entretien, le langage verbal représente à peine 7 % du message que vous passez. Le recruteur s'attache davantage à tout le reste : le para-verbal (ton de la voix, accent...) pour 38%, et le non-verbal ( posture, gestes, mimiques...) pour 55 %. « Tout le reste réside donc dans la capacité à être soi-même. Alors soyez le plus naturel possible,» relève Stéphane Einhorn. La pire des choses serait de jouer un personnage devant le recruteur ou d’essayer de donner les bonnes réponses. C’est bien simple, il n’y en a pas. Alors recentrez-vous sur vous-même et faites-vous confiance.
6 Laisser la place au « bon stress »
Si trop de stress peut être nocif, attention à ne pas faire du déni de trac. Arriver en dilettante, en sifflant ou les mains dans les poches est loin d’être souhaitable. Contrairement au stress qui paralyse, le « stress positif » ou « stress moyen » correspond à cette poussée d’adrénaline qui nous donne de l’énergie et nous rend plus motivé et convaincant quand on s’exprime. Dosé sciemment, votre trac peut finalement jouer en votre faveur