Comment la beauté peut coûter un poste
Une belle apparence ne joue pas toujours en faveur du candidat. D’après une récente étude britannique, les personnes attirantes n’ont que 40 % de chances d’être retenues pour un poste peu qualifié.
Trop beau ou belle pour être engagé.e ? Une apparence agréable risque de desservir les candidats à la recherche d’un emploi peu qualifié, rapporte une récente étude* britannique. C’est officiel, la prime à la beauté ne fonctionne pas pour les postes en bas de l’échelle. Pire encore, une belle plastique constitue même un frein à l’embauche.
-40 % de chances d’être retenu
Dans son inconscient, le recruteur associe beauté et succès. Un « beau » candidat à la recherche d’un poste « peu désirable » crée une dissonance cognitive. En d’autres termes, il dérange parce qu’il n’a pas le physique de l’emploi. À compétences égales, un candidat qui réunit les critères de la beauté caucasienne n’a que 40 % de chances d’être retenu.
Cette logique se répète au sein de l’entreprise, quand un collègue doit choisir un candidat pour un travail en équipe. Seuls 35 % des candidats considérés comme attirants sont sélectionnés par leurs pairs dans le cadre d’une activité professionnelle moins qualifiée, moins bien payée et donc considérée comme moins valorisante.
-Trop beau pour le poste
La discrimination fondée sur la beauté repose sur un certain nombre de stéréotypes. Une belle personne sera considérée comme plus intelligente et plus compétente. Le recruteur lui attribuera donc des prétentions salariales plus élevées. Il craindra par ailleurs que ce candidat au physique agréable se montre moins motivé par un poste peu qualifié.
Entretien d’embauche, répartition des tâches, progression de carrière… Les préjugés contre la beauté influencent toute la vie professionnelle. « À l’idée que la beauté influence notre façon d’évaluer les autres au travail, les participants se montrent mal à l’aise, ou optent pour le déni. Pourtant, c’est un critère qui compte », relève Margaret Lee, principale auteur de l’étude.