7 choses que vous ne savez pas sur les offres d’emploi

Pour bien comprendre les attentes d’une entreprise sur un poste à pourvoir, il est indispensable de lire entre les lignes de l’offre d’emploi. Comment savoir si votre candidature a des chances de convenir avec le profil recherché ? Quels éléments de l’annonce sont les plus essentiels ? Décryptage point par point.

Quelques mots à ne pas négliger

Si les offres d’emploi sont personnalisées en fonction du poste à pourvoir, la structure reste la même, quel que soit l’entreprise ou le cabinet de recrutement concerné. « Chaque annonce est écrite à partir d’un modèle standardisé, confirme Céline Lachenal, chargée de recrutement chez SGS. Elles commencent toujours par quelques lignes de renseignement sur l’entreprise qui recrute. » Situation géographique, taille, secteur d’activité … Autant d’éléments à ne pas négliger, surtout, comme c’est souvent le cas, quand on n’a pas le nom de l’entreprise.

"Le rédacteur de l’annonce se voit obligé de respecter certaines exigences, mais il choisit ses mots pour laisser des portes ouvertes, sachant qu’aucun candidat ne remplira toutes les cases."
Le contexte, pour orienter la candidature

Pierre Rabozzi, directeur au sein du cabinet de recrutement Page Personnel explique : « Il peut aussi y avoir des renseignements permettant de savoir s’il s’agit d’un remplacement ou d’une création de poste, si par exemple il est question de conquérir de nouveaux marchés ou d’ouvrir une nouvelle filiale. » Si vous cherchez à postuler dans une PME et que le cabinet annonce d’emblée « Notre client est un grand groupe à la présence internationale », vous pouvez passer votre chemin.

Le ton, pour mieux postuler

« Vous pouvez aussi, avec les termes employés par l’entreprise, définir son état d’esprit », estime Pierre Rabozzi. Si le ton est jeune et décalé, peut-être est-ce une start-up à la recherche de profils décontractés ? Si le langage vous paraît très institutionnel, inutile de faire preuve d’originalité dans votre réponse. À vous de voir, en fonction de ces éléments, si cette offre est susceptible de vous séduire.

Les missions, pour se faire une idée du quotidien

La partie sur les missions « est un cadre permettant au candidat de situer le poste dans l’entreprise, présente Albane Prieto, senior manager chez Spring. Quelle équipe va-t-il intégrer ? Quelle structure managériale ? Qu’aura-t-il à faire au quotidien ? » Profitez des mots-clés pour adapter votre candidature. S’il est question de travail en autonomie, mettez en avant des missions que vous avez pu mener seul lors d’expériences passées.

Les termes utilisés, pour savoir ce qui est optionnel

Niveau de diplômé, maîtrise d’un outil informatique, connaissance d’une langue étrangère, nombre d’années d’expérience… « Une entreprise va avoir tendance à chercher le mouton à cinq pattes », reconnaît Céline Lachenal. Le rédacteur de l’annonce se voit obligé de respecter les exigences de son employeur, ou de l’entreprise qui l’emploie s’il s’agit d’un cabinet, mais il choisit ses mots avec soin pour laisser des portes ouvertes, sachant parfaitement qu’aucun candidat ne remplira toutes les cases. Pierre Rabozzi recommande donc de bien analyser les termes : « Il faut distinguer l’exigé du souhaité. Mais dans tous les cas, si vous vous situez à la périphérie de ce profil-type, rien ne vous interdit de postuler, à condition d’accepter les règles du jeu. » Par exemple, s’il est indiqué « 3 à 5 ans d’expérience souhaités » et que vous en avez moins, mettez en avant un diplôme ou un parcours de stage avec des résultats probants pour compenser. Si vous en avez plus, vous pouvez postuler tout en sachant qu’il vous faudra peut-être faire des concessions au niveau rémunération. En revanche, si vous lisez par exemple "anglais bilingue impératif", et que vous n’avez que quelques bases, oubliez.

Les informations pratiques, pour s’assurer de la compatibilité

La situation géographique du poste, le type de contrat (CDI, CDD, intérim…) et la date de début du contrat sont indiqués. « Attention à la localisation, il n’y a rien de plus agaçant qu’un candidat qui postule dans une ville pour se rendre compte après coup qu’il n’est pas mobile », prévient Pierre Rabozzi. C’est une perte de temps pour tout le monde et un risque de se griller auprès de cette entreprise pour d’autres postes.

Les dates de disponibilités, pour information

Pierre Rabozzi révèle que « pour une entreprise, il vaut toujours mieux attendre quelques semaines un bon candidat qu’en choisir un sur lequel on a des doutes. Pour les candidats, cela signifie qu’il ne faut pas s’interdire de postuler à un poste à pourvoir dès le 1er septembre alors que vous n’êtes disponible qu’à partir du 1er octobre. » Avec un peu de chance, le processus traînera juste assez pour vous permettre d’être libre au bon moment