Les 5 points communs des candidats qui réussissent

Quel que soit l’entreprise visée, le poste en jeu ou les compétences requises, les candidats qui réussissent ont des points communs dans leurs techniques de recherche d’emploi. Des recruteurs ont accepté de nous révéler ces secrets.

1 Ils savent se vendre

Il compare volontiers un processus de recrutement à un benchmark. Pour Christian Pousset, ce n’est pas un constat péjoratif mais une observation. À force de recruter pour les autres - et un peu aussi pour lui - le fondateur du cabinet PeopletoPeople sait d’expérience qu’un candidat sortira naturellement du lot grâce à son positionnement personnel par rapport à la société visée. « Or je m’étonne sans cesse, dans les présentations des candidats, du manque de convergence entre le poste et la personne. L’enjeu primordial, pour moi, est que le postulant arrive en connaissant l’entreprise et ses besoins. Il y a un travail à faire en amont de l'entretien d’embauche qui n'est pas souvent fait. » Ce recruteur invite également les intéressés à enquêter un minimum sur le secteur et l’actualité de l’entreprise convoitée. « Les candidats qui réussissent sont ceux qui se projettent tout de suite dans le poste et qui ont une vraie offre de service à proposer. »

"Un candidat doit garder à l’esprit que ce qu’il poste sera vu par un employeur potentiel. Il doit se demander si cela peut compromettre ses projets. Mais il peut aussi se mettre en scène en ligne."

2 Ils ont l’air passionné par le job

Le jeune fondateur du groupe Melty, Alexandre Malsch, confirme : pas question pour lui de recruter quelqu’un à qui il faudrait présenter l’entreprise. Cet éditeur spécialisé dans le contenu pour les 15-30 ans est même allé plus loin avec certains de ses 103 salariés. « On essaie de recruter de vrais candidats passionnés par ce que l’on fait et par notre démarche. Pour tester leur motivation, il m’est arrivé de leur annoncer qu’ils seraient payés 25 % de moins qu’ailleurs pour voir leur réaction. Ce n’est pas tout à fait vrai, mais cela permet de faire un premier tri. » Car dans cette start-up comme dans d’autres, un candidat peut monter en compétences très vite. « Dans un recrutement, il y a l’idée d’un contrat tacite où l’on va s’apporter mutuellement des choses. Aujourd’hui, et surtout avec la plus jeune génération, on sait que l’on ne va pas passer plus de quelques années ensemble. Or il faut que cette période soit exaltante pour tout le monde. »

3 Ils ont une bonne image 2.0

Pour son dernier recrutement, elle a posté… un tweet. Et ça marche. « J'ai reçu une déferlante de réponses », sourit Catherine Barba. Mais si cette fondatrice de plusieurs sociétés dans l’e-commerce a un conseil à donner aux candidats, c’est de soigner leur présence en ligne. « Les temps ont changé par rapport à mon premier recrutement il y a dix ans. Aujourd’hui je peux souvent regarder ce qu’un candidat a posté sur Facebook et ailleurs. C'est incroyablement indiscret, riche et précieux ce qu’on peut trouver sur les réseaux sociaux ! » Mais pour cette entrepreneuse, les candidats qui font la différence ne sont pas simplement prudents. « Évidemment, un candidat doit garder à l’esprit que tout ce qu’il poste sera partagé et vu par un employeur potentiel. Il doit se demander si cela peut compromettre ses projets professionnels. Mais il peut aussi se mettre en scène et se valoriser en ligne de façon intelligente. »

4 Ils ont l’esprit d’équipe

Parfois ce sont quelques mots dans la rubrique des Centres d’intérêts qui vont faire la différence. Vous pratiquez un sport collectif ? Vous êtes engagé auprès d’une association ? « C’est peut-être l’indice d’une personnalité tournée vers le collectif », observe Alain Mlanao. Pour le directeur général du cabinet de recrutement Walters People, un candidat qui réussit - son entretien et en entreprise - est doté de qualités humaines indispensables. « On n’est plus dans un modèle très années 80, très individualiste. De nos jours, surtout chez les générations Y ou Z, promises à un travail plus collaboratif, le goût et l’art de travailler en équipe sont le signe d’un vrai savoir être et surtout des qualités professionnelles indispensables. »

5 Et ils gardent le sourire…

Courir les entretiens d’embauche n’a rien d’une sinécure, il s’en doute. Malgré tout, Nicolas d’Hueppe apprécie de rencontrer des candidats qui ont le sourire. « C’est un bon conseil à leur donner, commente le fondateur de la société Cellfish, spécialisée dans l’édition de logiciels. En effet je constate que beaucoup de candidats ont l’air morose. Ils évitent de sourire peut-être parce qu’ils sont stressés ou en pensant donner l'impression d’être plus sérieux. » Or, c’est une mauvaise idée selon ce recruteur. « Parce que pour un employeur, c'est quand même plus facile de se projeter avec des gens qui ont l’air sympathiques… »