Rester concentré au travail, ça s’apprend !

Avalanche de mails, coups de téléphone, allées et venues de vos collègues à votre bureau… Comme beaucoup de travailleurs, il vous est difficile de fixer votre attention. Voici 5 conseils pratiques faciles à mettre en œuvre pour rester concentré au travail.

Un planning et un bon timing

Vous aviez prévu de travailler sur un dossier important après le déjeuner du midi ? Sachez que cette période de la journée n’est pas celle où vos capacités de concentration sont les plus élevées. « Il y a des laps de temps dans la journée où notre esprit est plus vif donc plus apte à se concentrer, notamment le matin, entre 9h et 11h30 puis en fin d’après-midi, entre 16h30 et 19h », explique Cécile Vilatte, sophrologue et consultante pour l’organisme Comundi.
Durant la période de digestion qui succède le repas du midi, privilégiez les tâches simples d’ordre organisationnel : lecture de mails, classement de contrats, recherche de prospects, tri de dossiers…

Limitez les sollicitations

Une étude menée en 2010 par Sciforma révèle que notre capacité de concentration a fondu à mesure que l’usage des nouvelles technologies s’est répandu dans nos bureaux. Pour éviter le burn out face à la prolifération de mails, mieux vaut prendre du recul en délimitant des plages horaires durant lesquelles vous pouvez y répondre.
« L’idéal est de consulter sa messagerie trois fois par jour et non à mesure qu’un mail arrive car il faut en moyenne trois minutes pour ensuite se replonger dans le travail qu’on était en train d’effectuer », précise Cécile Vilatte.
Un avis largement soutenu par Alix de Saint-Denis, directrice et formatrice chez l’organisme CSP Formation. « Il faut se donner le droit de ne pas répondre dans l’immédiateté », insiste-t-elle. Pour éviter que votre attention ne soit captée par toutes sortes de parasites, débarrassez-vous également des alertes visuelles et sonores comme les pop-up qui notifient que vous avez reçu un mail.

Fractionnez vos missions

Pour évitez de vous éparpiller au quotidien, « fractionnez votre journée en tâche de 30 à 45 minutes », conseille Pascal Faure, coach professionnel. Cette technique, qui fait des miracles auprès des adeptes de la procrastination, permet en effet de stimuler sa motivation car elle fixe des objectifs à court terme.
Encore faut-il, entre chaque mission, réussir à faire place nette sur son bureau. « Il est plus facile de se concentrer et d’être performant lorsque son espace de travail est désencombré et que son champ de vision est débarrassé de toutes sortes de parasites », assure Cécile Vilatte. Pour éviter que votre esprit ne soit attiré par d’éventuelles distractions, enlevez les piles de dossiers qui s’amoncellent sur votre bureau et les post-it qui entourent votre écran d’ordinateur.

Accordez-vous des pauses salvatrices

C’est scientifiquement prouvé : l’homme ne peut pas se concentrer plus de 45 minutes d’affilée et s’acharner à le rester au-delà est contre-productif. Par conséquent, accordez-vous une courte pause afin que vos neurones se régénèrent. D’autant plus si vous venez de terminer une période de réflexion intense.
« L’idéal est de sortir à l’extérieur durant cinq minutes et d’effectuer dix profondes respirations abdominales afin d’oxygéner son cerveau », précise Pascal Faure. Si vous n’avez pas cette liberté, vous pouvez également vous lever de votre chaise, aller marcher quelques minutes dans le couloir, prendre un café… L’objectif étant de solliciter vos muscles afin d’irriguer votre cerveau.
Si d’aventures une réunion à laquelle vous assistez s’éternise, « l’une des astuces consiste à prendre des notes afin d’obliger son esprit à rester concentré sur l’instant présent », confie Cécile Vilatte.

Établissez des codes entre collègues

Vous vous apprêtez à bûcher sur un dossier qui va demander une attention soutenue et vous ne souhaitez pas que vos collègues vous interrompent toutes les dix minutes ? Mettez en place un code simple signifiant que vous ne souhaitez pas être dérangé.
Si votre bureau est dans une pièce à part entière, il suffit d’expliquer à vos collègues que lorsque votre porte est fermée, cela signifie que vous vous concentrez sur une mission. « Un salarié qui travaille dans un open space peut tout à fait mettre des écouteurs dans ses oreilles pour s’isoler ou disposer une plante verte d’une certaine façon pour montrer à ses collègues qu’il ne souhaite pas être dérangé », explique la sophrologue.
En parallèle, rien ne vous empêche de proposer aux collaborateurs qui partagent votre espace de travail de respecter quelques règles simples : limiter le niveau sonore des téléphones, passer les appels personnels en dehors du plateau, etc.