Ces questions que les recruteurs aimeraient entendre en entretien d’embauche

Pour réussir un entretien, il ne suffit pas de briller dans sa présentation, il faut aussi se préparer à poser les bonnes questions. En voici six exemples qui vous permettront d’intéresser les recruteurs par leur pertinence. Et pour ne rien gâcher les réponses vous permettront de savoir si c’est vraiment un poste pour vous.

1 "Quelles sont les attentes de l'entreprise par rapport à la personne qui sera retenue sur le poste ?"

Emploi du temps, exigences clients, période de pic d'activité... Vous avez des doutes sur le contexte de la mission et le profil qu’ils attendent ? « Il ne faut pas hésiter à poser la question lors de l'entretien, assure Vanessa Tainmont, chargée de mission RH chez Ineat Conseil. Cela nous oblige à mettre en évidence les critères attendus, notamment en matière de savoir-être. » D'autant que, comme l'indique Maryline Luximon, responsable RH Europe de la société Aruba Networks : « Un candidat peut être très performant dans une société et l’être moins dans une autre où les modes de fonctionnement et la culture d’entreprise seront très différents. » Autant jouer avec toutes les cartes en main."Les connaissances métier, on peut les lire sur le CV ou les compléter si besoin. En revanche, la capacité à s'intéresser à l'histoire de l'entreprise, s'adapter à différents contextes, savoir défendre et mettre en avant nos valeurs… Ce sont des éléments qui comptent particulièrement."

2 "Quel est le degré d'autonomie sur ce poste ?"

Quel sera votre niveau d'accompagnement au quotidien, avec quels outils… En plus des aspects pratiques, cette question vous permettra de creuser le type de relations avec votre équipe, vos supérieurs hiérarchiques, des interlocuteurs internes ou externes… Soit tout ce qui est de l'ordre du relationnel. « Quelqu'un de vraiment motivé va chercher à aller au-delà des compétences techniques, indique Catherine Bertin, consultante chez CSP Formation spécialisée en ressources humaines. Cette question dépasse le simple point de vue de la responsabilité. Il s'agit d'élargir le débat pour montrer que vous serez capable de faire remonter les informations au bon moment ou encore, prendre des initiatives dans un cadre établi par exemple. »

3 "Quelles sont les valeurs mises en avant par l'entreprise ?"

L'environnement de travail va-t-il vous plaire ? Arriverez-vous à vous adapter ? Vous postulez dans une PME ou une petite entreprise familiale ? Le savoir-être est plus que jamais fondamental. Orientez donc davantage vos questions dans ce sens. « Ce qui nous intéresse, témoigne Stephan Garros, responsable d'exploitation pour les agences d’intérim Proman, ce sont des personnes qui croient en l'entreprise. Il faut que le collaborateur soit dans cette optique d'identification. Les connaissances métier, on peut les lire sur le CV ou les compléter si besoin. En revanche, la capacité à s'intéresser à l'histoire de l'entreprise, s'adapter à différents contextes, savoir défendre et mettre en avant nos valeurs… Ce sont des éléments qui comptent particulièrement. »

4 "Comment les collaborateurs sont-ils évalués au cours de leur carrière ?"

Puisque les recruteurs attendent des candidats qu'ils s’investissent, il est normal en retour de savoir de quelle manière vos compétences et vos performances seront évaluées, comment sera gérée votre carrière. « Cela montre que le candidat se projette dans l'entreprise, analyse Vanessa Tainmont. Entretien annuel, professionnel, coaching… Cela me permet aussi en tant que recruteur de réexpliquer à la fois les pratiques de gestion RH et les actions pour les fidéliser les collaborateurs et leur donner envie de rester. » L'occasion aussi d'évoquer une évolution future. Comme le relève Stephan Garros : « Dans de nombreuses entreprises, la mobilité interne est souvent privilégiée. Autant connaître dès le départ le souhait du candidat pour pouvoir l'intégrer dans un plan de carrière. »

5 "Comment vous positionnez-vous par rapport à l'équilibre vie privée/vie professionnelle ?"

Dans certains secteurs porteurs comme le web et l’e-commerce, de nombreux candidats sont issus de la génération Y ou Z. « Leur préoccupation est aujourd’hui d’allier vie personnelle et travail. Si de tels candidats étaient considérés comme des tire-au-flanc il y a encore quelques années, nous sommes désormais loin de ces considérations », constate Vanessa Tainmont. La question vous permettra d'en savoir plus sur les initiatives comme le télétravail, la souplesse au niveau des horaires… « Je n’ai pas eu souvent l’occasion d’entendre cette question mais j'apprécie qu'on me la pose car cela laisse supposer que le collaborateur va savoir oser mettre en avant ses idées. Cette personne va donc retenir mon attention », assure-t-elle.

6 "Dois-je vous relancer dans les prochains jours ou attendre de vos nouvelles ?"

Autrement dit, quelle est la suite du processus ? En fin d'entretien, pensez toujours à ouvrir le débat sur les étapes à venir si nécessaire. « Une manière de signifier que vous envisagez une suite. Cela permet de fixer un cap et pour le candidat de recueillir des informations claires », assure Maryline Luximon. Pour, par exemple, ne pas se précipiter dans la relance ou à l'inverse, ne pas oublier de le faire !