Nouveau job : comment réussir votre intégration

Appliquer la culture d’entreprise :

Intégrer une nouvelle équipe, c’est intégrer une organisation plus globale, avec des valeurs, une image de marque et une culture qui lui sont propres. Vous connaissez certainement ces éléments avant même de démarrer votre nouvelle mission. Vous y adhérez sans conteste puisque vous avez été recruté, mais il vous faudra en concrétiser ses codes. Veillez immédiatement à vous adapter en matière de style vestimentaire (l’esprit startup sied au jean-basket plutôt qu’au traditionnel costard-cravate/tailleur). Observez les mentalités, en matière d’horaires de travail par exemple. Les équipes sont-elles promptes à travailler sans compter ou les salariés partent-ils à l’heure dite ? L’ambiance est-elle à la revendication globale ? De même, tâchez d’apprendre dès le premier jour le jargon utilisé par les salariés pour évoquer leurs missions et leur poste, les diminutifs et raccourcis de mots, ne serait-ce que pour comprendre la teneur de leurs conversations.

Comprendre les mœurs au sein de l’équipe :

Au-delà des codes et de la culture d’entreprise, entrez au cœur même de la mentalité de votre équipe. Vos collègues se racontent-ils leur vie au bureau ? Sortent-ils régulièrement ensemble ? Mangent-ils dans les locaux ou partent-ils déjeuner en extérieur ? L’humour est-il permis ? Se racontent-ils les tracas relatifs à leur poste ou gardent-ils leurs soucis pour eux ? Sont-ils en concurrence ? Qui est en en concurrence avec qui ? Enfin, les idées politiques et sociales sont-elles régulièrement mises au-devant de la scène ? L’objectif est de comprendre les comportements et habitudes de l’équipe pour pouvoir vous y adapter au mieux et ne pas « taper à côté » (ex : tout le monde mange à l’extérieur quand vous amenez votre déjeuner sur le lieu de travail ou vous abordez une problématique liée à votre nouveau poste alors que le groupe se sent en concurrence et pourrait utiliser cet élément contre vous…).

Écouter, comprendre, ne pas se précipiter :

En première phase : écouter, comprendre cette fameuse culture d’entreprise, et la manière dont elle est appliquée dans les équipes. Appréhender les usages évoqués ci-dessus. L’erreur serait peut-être de vous dévoiler immédiatement, de raconter qui vous êtes en détail et de proposer de suite des sorties en dehors des heures ouvrées, sans savoir lesquels parmi vos collègues sont véritablement vos alliés.

Miser sur la prudence, s’intégrer petit à petit :

« Les jeunes diplômés qui entrent dans la vie active commettent souvent l’impair de vouloir s’intégrer trop vite, explique Adèle, formatrice en management. Ils entrent dans les conversations, tentent de se faire remarquer, mettent en avant leurs compétences, leurs diplômes, proposent à tout le monde de sortir boire un verre… C’est une erreur de débutant qui peut mener droit à la catastrophe : ragots, image tronquée, jalousie… Un cadre expérimenté saura se faire discret, prendre le temps d’observer pour intégrer son équipe progressivement et pouvoir choisir quelle image/quelles compétences il souhaite véhiculer, en toute simplicité. » Car n’oublions pas que le bureau est un espace de discussions, de racontars et tôt ou tard vous vous forgerez une réputation. Autant qu’elle soit la meilleure possible et axée sur vos compétences professionnelles plutôt que sur vos capacités à tenir une soirée alcoolisée.

Identifier vos alliés :

Au sein même de l’équipe, tâchez d’identifier les quelques personnes avec lesquelles vous avez le plus d’affinités pour pouvoir en faire vos collègues ++ du quotidien. Être entouré d’alliés véritables est source de bien-être au travail. Pour montrer votre enthousiasme à leur égard, n’hésitez pas à leur rendre de menus services (ce qui ne signifie pas faire le travail à leur place), à vous montrer disponible pour discuter. Surtout, ne soyez pas trop pressé. Si affinité il y a, la relation s’entamera d’elle-même, avec le temps et quelques sourires bienveillants.

Débriefer régulièrement avec votre N+1 :

N’hésitez pas à demander des rendez-vous en tête-à-tête avec votre N+1 pour valider que vous êtes sur la bonne voie, non seulement dans la réalisation de votre mission, mais aussi humainement parlant, parmi votre nouvelle équipe. Ses remarques et suggestions sont évidemment bonnes à prendre pour corriger votre comportement, si besoin.

En résumé : la prudence est de mise ! Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Prendre le temps d’observer, de s’imprégner de l’esprit du groupe ; ne pas jouer le forcing, ne rien dévoiler de votre vie privée, du moins dans les premiers temps, sont les clés d’une intégration réussi.