Techniques imparables pour répondre à celui qui vous agresse

L’agressivité au travail – menaces, brimades, insultes, colères, violences verbales, avances sexuelles… – est monnaie courante. Pour faire face à l’intimidation et répondre au comportement agressif dans le travail, tout en préservant la relation, il vous revient de garder le calme et de montrer votre autorité. Techniques imparables pour répondre à celui qui vous agresse.
De la rebuffade au harcèlement
L’agression prend de nombreuses formes, cela va de la tactique d’intimidation dans une réunion à des provocations, des avances ou du harcèlement sexuel. Une cinglante rebuffade ou des mots désobligeants et violents devant tout le monde énerveront la plupart des collaborateurs, et leur font sentir que ce qu’ils ont dit n’est pas crédible. Certains managers ne peuvent pas s’empêcher d’attaquer un membre de leur équipe, comme si cela était pour eux le seul moyen d’asseoir leur autorité, c’est en fait le pire car il frustre, déstabilise, démotive et démobilise, c’est de l’anti-management pur sucre.
Une autre forme d’agression est le silence qui consiste à intimider son entourage avec des regards pénétrants ou les sourcils froncés, pour vous déstabiliser et vous faire perdre vos moyens. L’agression s’exprime aussi dans un commentaire inapproprié, une avance sexuelle. Et les hommes ne sont pas les seuls agresseurs à notre époque de l’égalité revendiquée des sexes. Voici comment répondre au mieux à ces intimidations.
impression dès le départ
Refusez d’être interrompu
C’est la première chose à faire, ne jamais accepter une interruption lorsque vous animez une réunion. Montrez tout de suite que vous attendez de chaque participant politesse et respect. Si l’un d’entre eux vous interrompt de manière intempestive, rappelez-le à l’ordre, en exigeant qu’il respecte l’ordre du jour et le déroulement de la réunion telle que vous la pilotez. Si vous êtes interrompu encore, continuez à parler fermement ou si besoin, dans les cas extrêmes trouvez un prétexte pour suspendre la réunion, et pendant la pause neutraliser le trublion.
Reprenez le cours de la réunion, dans tous les cas montrez de la manière la plus adaptée que vous détenez l’autorité et voulez l’exercer. Les participants vous respecteront d’autant plus à l’avenir que vous ne tolérerez pas d’interruptions.
Gardez votre calme face à la violence verbale
Si quelqu’un vous adresse une question agressive, révoltée, s’il met en doute vos propos, leur fondement ou votre intention, faites en sorte de ne pas réagir de manière défensive, car cela donne du pouvoir à l’agresseur. Au lieu de cela, respirez un bon coup, regardez-le dans les yeux et répondez lui que vous êtes content qu’il pose cette question.
Cela montre que vous saisissez l’occasion de vous expliquer, et si en plus vous lui souriez, que vous n’êtes pas intimidé et trouvez ses questions intéressantes voire gratifiantes, car il vous fournit le moyen de leur apporter une réponse justifiée.
Fixez un regard pénétrant sans vous énerver
Quand quelqu’un vous regarde, ne soyez pas intimidé, c’est même une occasion de lui montrer que vous ne craignez rien, tenez le regard aussi longtemps et fort que l’autre le fait. Ce faisant vous vous sentez au minimum au même niveau que lui et montrez que vous n’êtes pas énervé.
Ce type de comportement est crucial la première fois, car il vous teste de cette manière. Si vous restez aussi ferme que lui dans votre effort oculaire, si vous ne bronchez pas et ne détournez pas le regard, vous commencez à gagner sa confiance et lui faites sentir à quel niveau vont se situer vos relations.
Stoppez net l’agression sexuelle
Si vous êtes surpris par une avance sexuelle, sous une forme innocente ou très directe comme un regard insistant, un compliment à répétition, une allusion appuyée ou carrément une invitation à dîner, vous devez adopter un comportement sans ambiguité. Si l’agresseur recommence malgré votre attitude, vous devez redoubler de fermeté pour couper cours à toute récidive.
Peut-être vous arrive-t-il malgré vous de provoquer une telle situation, dans ce cas, il vous revient remettre en question votre comportement qui renvoie à l’autre une image différente que celle que vous voulez. Restez dans un comportement professionnel et sobre pour éviter d’attiser inconsciemment de tels déboires, surtout si cela implique un supérieur hiérarchique.
Dans le cas d’un harcèlement sexuel, vous devez agir immédiatement et si malgré vos mises en garde cela se renouvelle, mieux vaut en référer à votre hiérarchie, ou à la hiérarchie de votre hiérarchique. Selon l’arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale du 30 octobre 2013, l’employeur est tenu à « une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. », et manque à son obligation si un salarié est victime sur son lieu de travail de violences physiques de la part d’un autre salarié, même s’il avait pris des mesures préventives.
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