Comment relancer votre carrière

La stabilité de l’emploi n’existe plus :

Nous vivons dans une économie en pleine effervescence sous l’effet de la numérisation, de la mondialisation et de l'ubérisation. On nous parle de réformer le code du travail, mais à la vitesse d’une commission de technocrates pendant que le business avance à la vitesse V. L’avenir revient à celui qui va accepter de travailler sous un statut à géométrie variable qui change selon les moments de sa carrière, les opportunités professionnelles, les besoins des entreprises et son arbitrage entre temps de loisirs et vie professionnelle.

Oublier les hypothèses dépassées :

C’est la première idée que vous devez accepter, la stabilité de l’emploi n’existe plus. Plus vous adhérez vite à cette nouvelle réalité de la vie économique et sociale, plus vous allez embrasser un état d’esprit favorable à votre ambition. Ce n’est pas toujours facile car depuis des années vous travaillez sur des hypothèses dépassées sans vous en apercevoir : obtenir un bon emploi avec des avantages que vous voulez garder longtemps, ou estimer que votre diplôme vous garantit un bon job, ou encore travailler dur pour une entreprise et croire que l’on vous récompensera, ou trés souvent chercher un CDI au lieu de trouver une activité professionnelle quelle que soit sa forme. Leurres et super leurres ! Autant de repères et réflexes d’hier qui vous laissent sur place si vous ne les tuez pas.

Changer pour votre employabilité :

Un sondage effectué par LinkedIn auprès de + de 10.000 actifs qui ont changé d’emploi indique que 1 sur 2 l’a fait pour saisir une meilleure opportunité de carrière. L’argent est un critère de choix très important, mais il n’arrive qu’en deuxième position, derrière l’envie d’occuper un emploi qui apprend et accroît les compétences. Ces changements sont fructueux parce qu’ils sont à l’initiative du cadre et axés sur les compétences, ce qui potentialisent leur employabilité. Pour arriver à ce stade de management vertueux de votre carrière, mieux vaut vous débarrasser de certains états d’esprit qui plombent votre évolution.

Penser plus qu’agir :

Vous pouvez réfléchir sans fin sur l’opportunité de changer et vous dire que finalement chaque hypothèse étudiée est un risque effrayant bourré d’embûches et de pièges de parcours. Passer des heures, des jours, des semaines, voire des années à réfléchir à ce que vous devez faire devient narcissique, velléitaire et dangereux. Pendant ce temps, le monde poursuit sa course, les entreprises font travailler des cadres, et vous, vous stagnez sans nouvelles compétences, jusqu’au jour où à la faveur d’une restructuration de votre entreprise, vous vous retrouvez avec un chèque d’indemnité de départ et l’angoisse d’une recherche d’emploi imprévue.

Etre convaincu d’avoir le super plan :

Vous savez peut-être exactement ce que vous voulez et n’envisagez pas d’autres alternatives, vous êtes sûr de votre choix, convaincu d’avoir le plan parfait, vous travaillez comme un fou jusqu’à vous épuiser. Au fil du temps, l’intensité de vos efforts peut se retourner contre vous. Vos collègues et votre manager risquent de vous considérer comme (psycho) rigide, obsessionnel voire obtus, et votre hiérarchie vous oublier à coup sûr lorsqu’une opportunité de promotion interne se présente.

Parler plus qu’agir :

Vous aimez parler de vous et de votre carrière professionnelle, mais vous ne passez jamais à l’action. Vous êtes bourré d’idées, et même convaincant dans le discours qu’un énorme succès vous attend. Vous avez a priori tout compris, mais avec le temps vos paroles s’envolent comme autant de promesses non tenues, et votre carrière fait cruellement du surplace. Vous avez beau avoir des excuses, en général la faute d’un autre si vous n’êtes pas au poste que vous méritez, vous perdez toute crédibilité et votre entourage peu à peu évitera d’aborder avec vous ce sujet que vous fantasmez.

Attendre meilleure fortune :

Vous pensez que votre destin professionnel va vous guider sur le chemin de votre carrière. Si vous restez ouvert à ce qui se présente, vous croyez que vous trouverez l’emploi que vous méritez. Comme une sorte de fatalité qui vous reconnaîtrait dans le monde des affaires. Dans cette position attentiste voire passive, vous ne dirigez rien et surtout n’impactez pas votre carrière vers des compétences définies ou une expertise particulière. Comptant sur les hasards de la vie – à méditer ce que Jacques Prévert en dit : « le hasard n’arrive jamais par hasard » -, vous risquez avec les années qui passent de vous retrouver avec une employabilité appauvrie.